Trail sur les Crêtes de Lure

Lure résulte d’un grand mouvement tectonique contemporain du plissement pyrénéen (vers – 65 millions d’années). Tout le flanc de Lure est une masse très épaisse de calcaires plus ou moins durs datant du Crétacé Inférieur. Les crêtes laissent une large place à des pierriers très blancs, dits « en assiettes cassées ».

Ces pierriers, aussi appelés « pierres qui chantent » ont également inspiré l’écrivain Jean Giono : « Au grand large, des pierres plates, sonores comme des cloches, reproduisent le moindre bruit ; le saut d’un criquet, le trot d’une souris, le glissement d’une vipère, ou le vent qui prend appui sur ces tremplins telluriques. » Jean Giono, « Ennemonde et autres caractères »

En savoir plus

Les « pierres qui chantent »

Les bons maçons savent entendre les pierres lorsqu’ils les tapent, et ils rejettent celles qui sonnent mal.

Pour entendre « sonner clair », il faut utiliser les grandes dalles du calcaire proche de la crête de Lure. Les faces supérieures des calcaires durs attaquées par l’acide carbonique des pluies d’orage crissent sous les pas car de petites concrétions de calcin s’y déposent.

Selon les endroits, les calcaires sonnent mous, mats, fêlés (roches ayant gelé). Ailleurs les sons sont en cascade. Les éboulis, les écoulements de graviers et de sables chuintent. Des mobiles de petites pierres plates et longues soumis au vent des crêtes deviennent des instruments de musiques. Le vent module lorsqu’il est guidé par des dalles et des assemblages végétaux/pierres produisent des musiques aléatoires étonnantes.