Etape 3

La montagne de Lure est un haut lieu de pèlerinages ! Le pèlerinage est d’abord religieux, à partir du moment où les moines y fondent l’Abbaye de Notre Dame de Lure au 12ème siècle. Ensuite le pèlerinage est astronomique, comme le note, déjà au 17ème siècle, le Belge Godefroid Wendelin, précurseur de l’astronomie moderne.

La montagne accueille au 18ème siècle les herboristes qui viennent récolter plantes aromatiques et médicinales pour fabriquer des remèdes traditionnels puis, au siècle suivant, des Piémontais y trouvent refuge pour exploiter le bois en le transformant en charbon.

Dans les années 1930, Giono, écrivain français, fait de la montagne un lieu de pèlerinage intellectuel ! Il y reçoit ses amis penseurs et aime à s’inspirer des paysages et habitants de Lure.

Regardez une photo en 360° des Crêtes de Lure au coucher de soleil.

Pour en savoir plus, découvrez la fiche thématique « Les pierres qui chantent ».

Randonnée Sur le chemin des plantes de la Montagne de Lure
Niveau : Facile
Durée : 2 h
Type : Boucle
Longueur : 4,1 km

En savoir plus

Les pierres qui chantent
La chaîne résulte d’un grand mouvement tectonique contemporain du plissement pyrénéen (vers –65 millions d’années). Lure est un pli couché, rabattu sur lui-même vers le nord, pincé au niveau de la Vallée du Jabron. Tout son flanc est une masse très épaisse de calcaires plus ou moins durs datant du Crétacé Inférieur. Les crêtes laissent une large place à des pierriers très blancs, dits « en assiettes cassées ».

Ces pierriers, aussi appelés « pierres qui chantent » ont également inspiré l’écrivain Jean Giono :

« Au grand large, des pierres plates, sonores comme des cloches, reproduisent le moindre bruit ; le saut d’un criquet, le trot d’une souris, le glissement d’une vipère, ou le vent qui prend appui sur ces tremplins telluriques. »
Jean Giono, « Ennemonde et autres caractères »